lundi 11 septembre 2017

"Une petite voix" de Patrick Olivier Meyer

Chronique du blog Entre les pages



Jérémy n’est pas un petit garçon comme les autres. Il est de ceux qui ne rentrent pas dans le moule. Conclusion, il est plutôt solitaire et ce qui le touche lui est du n’importe quoi pour les autres. Incompréhension et mésentente sont malheureusement souvent au programme de ses journées. Il faut ajouter à cela que son père travaille beaucoup, que sa mère l’emmène chez tous les médecins qu’elle trouve pour mettre un nom sur son « problème », que sa sœur est en pleine crise d’adolescence et que son grand frère, son complice, est parti pour ses études. Alors, parce que Jérémy ne trouve pas sa place dans le monde formaté dans lequel il vit, il s’invente une amie, April March, qui, elle, mène l’existence dont il rêve. 

En effet, April s’enfuit du pensionnat anglais dans lequel elle vit, voyage à travers son pays pour fuir ceux qui la recherchent, rencontre des gens, ne sait pas où elle sera le lendemain. Elle est complètement en dehors de la boîte dans laquelle elle est censée se faire une vie et est un refuge où Jérémy la rejoint régulièrement et de plus en plus intensément. Une petite voix est le premier roman pour la jeunesse de Patrick Olivier Meyer. Dans celui-ci, les chapitres alternent entre le quotidien de Jérémy et celui qu’il invente à April March, son printemps, sa renaissance. L’écriture est belle mais surtout subtile. Elle réussit à dire beaucoup de choses, à montrer clairement la personnalité et la douleur d’un enfant qui ne peuvent être saisies par la société et ses membres telle qu’ils sont aujourd’hui. Cet ouvrage est aussi un joli hommage à la force de chacun pour rester soi-même. La lecture est donc agréable, pertinente et forte.

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