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mardi 4 juillet 2017

"Dans les dents ! une vie d'ogre" de Denis Baronnet et Gaëtan Dorémus

Chronique du blog Méli-Mélo de livres


Petit Georges est un ogre. Et oui, nul n'est parfait ! Lui particulièrement puisqu'il n'a pas trouvé mieux à 9 ans de boulotter sa p'tite sœur ! Chassé de chez lui, il se retrouve seul mais plein de ressources, il finit par s'organiser une petite vie avec un garde-manger bien rempli (la route en haut de sa cachette d'où il reluque son prochain festin).

Mais un sortilège mal venu va le plonger dans un profond sommeil (sachez que se procurer des dents d'ogre donne de sacrés pouvoirs !) et quand il va se réveiller, il a changé d'époque...

Dès les premières pages, on est pris de dégoût par cet ogre qui mange sans aucun état d'âme la chair fraîche d'un bébé, et pas n'importe lequel.

On se raisonne en se disant que ma foi, ce n'est pas si étonnant puisque Georges est tout de même un ogre...Et puis, je ne sais pas par quel tour de magie (le lecteur serait-il ensorcelé lui aussi ?), on finit presque par prendre en affection cet ogre plutôt perdu dans une époque dont il n'a pas les codes. D'aventure en aventure, Georges va finir par se ranger et qui sait, peut-être aimer ?


Voilà un roman graphique mené tambour battant, plein de dents pas toujours très ragoûtantes mais bon si c'est pour la bonne cause...celle de cet ogre finalement très attachant. Les illustrations de Gaëtan Dorémus, assez surréalistes, collent à merveille à ce texte de Denis Baronnet, à la lisière du conte. J'ai particulièrement aimé cette modernité du genre car là aussi, les codes se déplacent pour mieux surprendre le lecteur.

jeudi 15 juin 2017

"Dans les dents ! une vie d'ogre" de Denis Baronnet et Gaëtan Dorémus

Chronique du blog D'une berge à l'autre



L’ogre Petit Georges a été mis au ban de sa communauté après avoir dévoré sa petite sœur âgée de quelques mois. Esseulé au fond des bois, il est un jour plongé dans le sommeil par un magicien. Se réveillant des siècles plus tard, l’ogre se retrouve à notre époque et se confronte aux dures réalités du monde moderne. Les randonneurs deviennent ses proies favorites mais un jour en croquant dans la jambe en acier de l’un d’eux, il perd ses dents. Un événement qui sera le point de départ d’une course poursuite infernale mettant en scène des personnages tous moins recommandables les uns que les autres.

L’ogre de cette histoire ne fait pas dans la dentelle. Il mange les enfants, les passants, tous ceux qui croisent son chemin. La policière censée mettre fin à ses agissements est plus véreuse qu’une pomme tombée de l’arbre, le bienfaiteur qui sauve Petit Georges des forces de l’ordre est un truand racketteur qui passe ses journées à récolter de petites enveloppes remplies de billets. Tout le monde cherche à tirer profit de la situation, c’est drôle et cruel, magistralement illustré par un Gaëtan Dorémus en pleine forme (la scène où Petit Georges s’imagine créer un poulailler pour humains où il irait chaque jour récupérer sa pitance comme on va chercher des œufs est de loin la plus savoureuse).

Après, l’ensemble est trépidant, les événements s’enchaînent vite, très vite, trop vite parfois, le récit semblant avancer au rythme des grandes enjambées de l’ogre. Mais peu importe cette impression de précipitation, on se laisse au final embarquer par une vague de truculence qui dévaste tout sur son passage. Les amateurs de littérature jeunesse politiquement incorrecte et d’humour noir vont se régaler, les autres peuvent passer leur chemin, cette vie d’ogre n’est à l’évidence pas destinée aux pisse-froids, qu’on se le dise !

Une pépite jeunesse que je partage une fois de plus avec Noukette.

vendredi 5 mai 2017

"Dans les dents ! Une vie d'ogre" de Denis Baronnet

Chronique du blog Cunéipage



Attention fantaisie aux commandes ! Cette histoire graphique destinée aux enfants à partir de neuf ans allie le plus grand sérieux au burlesque le plus débridé. Tout commence bien mal pour Petit Georges puisque, comme la première phrase nous l’indique, vers neuf ans il mange sa petite soeur, provoquant son bannissement de la communauté des hommes (cruel rejet de sa mère Plectrude). Isolé, perdu, il plonge dans une hibernation provoquée par un sorcier maladroit, de laquelle il ne se réveille que cinq ans plus tard, plongé malgré lui dans notre époque contemporaine à laquelle il ne comprend rien. Or, de tous temps existait une règle immuable : celui qui tue un ogre et lui prend ses dents acquiert d’immenses pouvoirs, autant de pouvoirs que l’ogre a de dents. Confronté à une policière sans scrupules, Petit George finira par découvrir l’amour… On s’amuse beaucoup entre ces pages qui parviennent à changer constamment de direction, provoquant notre surprise. Du peps à revendre !

mercredi 18 janvier 2017

"Un enfant de pauvres" de Christophe Honoré et Gwen Le Gac


Chronique du blog DOMI C LIRE

Cet enfant de pauvre, c’est Enzo, et son histoire est racontée avec beaucoup de poésie et tout en finesse et sobriété par Christophe Honoré, accompagné par le graphisme insolite de Gwen Le Gac.

Enzo vit à Lille, avec son père et sa mère… peu à peu des objets disparaissent autour de lui, puis son père quitte à son tour la maison… Que s’est-il passé ? Enzo s’en rend bien compte, la vie n’est plus la même, ses parents n’ont plus d’argent, il n’est plus possible de vivre normalement, d’aller en vacances, au centre aéré, aux anniversaires.


Il part vivre dans le sud, hébergé par une amie de sa mère, et prend conscience de ce que veut dire être pauvre, quand on n’a pas d’argent à dépenser et encore moins à gaspiller pour se faire un petit plaisir… Heureusement, sa vie change aussi en mieux lorsqu’il rencontre Ethel, même s’il est méfiant, sur ses gardes, conscient des efforts que font ceux qui l’entourent pour qu’il ait l’impression de vivre normalement. Au risque d’en devenir trop méfiant, trop sauvage, trop solitaire. Et malgré ces changements il sait que cette expérience le marquera à jamais, car c’est un univers particulier qu’il affronte, celui d’être un enfant de pauvres.


Christophe Honoré présente avec ses mots et surtout avec une infinie poésie grâce au graphisme très particulier de Gwen Le Gac la différence, la pauvreté, la vie autrement… Le roman est ponctué de magnifiques photos ou dessins, qui montrent peu à peu la solitude, puis la renaissance par le surf et grâce à l’amitié, d‘un enfant grandi trop vite dans la difficulté. Un très beau livre qui ose mettre des mots sur ce qui fait la différence et que je conseille à tous les ados ! Qui sait, peut-être que comme moi vous serez étonnés par la couverture cartonnée, par les photos et les dessins, étonnamment plus ou moins pixelisés, mais ils forment un tout avec l’histoire, et ce livre est une belle leçon de vie en plus d’être un bien bel objet.


vendredi 29 avril 2016

"Adama" de Julien Liliti & Simon Rouby

Chronique de Louise




Nous sommes en 1916, Adama, 12 ans, vit dans un petit village d'Afrique de l'ouest avec ses parents et son grand-frère Samba.
Suite à un mauvais présage, ce dernier s'enfuit malgré la guerre. Adama sent que son frère est en danger et décide de partir à sa recherche. Rien ne pourra l'arrêter : ni la distance, ni la peur, ni  l'inconnu...
 
 J'ai bien aimé lire cette belle aventure nous faisant partager les valeurs de ce jeune garçon et magnifiquement illustrée.


mardi 12 janvier 2016

"BLOB l’animal le plus laid du monde" de Joy Sorman & Olivier Tallec

Chronique d'Auguste

Blob est un poisson si moche qu’il se présente, pensant gagner au concours de l’animal le plus laid du monde. Après plusieurs tentatives, il le remporte. Du jour au lendemain sa vie change : il quitte son océan, fait le tour du monde grâce à son titre, côtoie des stars, le succès lui monte à la tête et il se croit tout permis. Oui mais la gloire ne dure qu’un an et il oublie qui il est vraiment jusqu’à se retrouver seul, détesté de tous. L’animal le plus laid du monde est aussi devenu le plus odieux. Cette histoire m’a plu car elle rappelle qu’il faut rester simple quelle que soit son apparence et que la réussite peut avoir de tristes conséquences.

jeudi 3 décembre 2015

"Blob, l'animal le plus laid du monde" d'Olivier Tallec et Joy Sorman

Chronique de Camille du blog "Keskonlit"




Comme chaque année, le poisson Blob quitte les abysses de l’océan Pacifique pour se présenter au concours de l’animal le plus laid du monde. S’il n’a pas gagné les fois précédentes, il sent que cette fois, la victoire est à lui ! Et effectivement, c’est sous un tonnerre d’applaudissements que cette année, le poisson Blob est déclaré vainqueur. À lui la couronne de diamants ! À lui la tournée mondiale ! À lui les fêtes, les couvertures de magazines, le thé avec la reine d’Angleterre, l’inauguration du Salon de l’agriculture, les interventions au siège de l’ONU ! Mais l’année passe et le prochain concours se rapproche, et avec lui la fin de son règne…

Joy Sorman et Olivier Tallec signent un album plein d’humour sur la célébrité et la vanité. Pauvre Blob propulsé au sommet si tôt et déchu tout aussi rapidement. Une leçon espiègle qui rappelle que grandeur mal acquise peut être vite destituée, et qu’il n’y a rien à envier aux stars d’un jours, connues du jour au lendemain et vite retombées dans l’oubli. Et puis, être élu le plus moche / le plus gros / le plus bête du monde, c’est plutôt triste quand on y pense, non ? On rit pourtant bien malgré la pitoyable destinée du Blob grâce au texte enlevé de Joy Sorman et aux très drôles illustrations d’Olivier Callec qui s’est manifestement fait un plaisir de représenter tous les poncifs de la célébrité. Une histoire graphique pêchue et piquante.

lundi 26 octobre 2015

"Adama" de Julien Lilti Simon Rouby

Chronique du blog Takalirsa



Cet album richement illustré, tiré du film d'animation, est un conte moderne qui rend hommage à ces Africains enrôlés de force dans "la guerre des Blancs". Il est inspiré de l'histoire de Abdoulaye N'Diaye, le dernier tirailleur sénégalais de la Première Guerre mondiale, mort à l'âge de 104 ans.

On y voit la Grande Guerre à travers les yeux du jeune Adama qui découvre le conflit au fil d'un long et périlleux voyage lui faisant braver l'inconnu et surtout les croyances qu'on lui a inculquées. Car les deux principaux thèmes, la Guerre et l'Afrique, restent étroitement liés tout au long de ce récit d'aventure. On passe des couleurs chaudes du désert caniculaire au gris enneigé des paysages français dévastés, de l'oiseau à l'avion blancs, de la festivité d'un rituel initiatique à la souffrance des soldats blessés. Adama est à la fois surpris par cette culture si opposée à la sienne (il fait un passage à Paris), et choqué par ces visages familiers (Djo, Abdou) défigurés par le combat : "Tout ce que j'ai vu est une pluie de flammes", dit ce soldat brûlé qui revient de Verdun.


Pour autant, on n'apprend pas grand chose sur la Première Guerre mondiale, ce livre n'ayant pas vocation à documenter sur le sujet. L'accent est davantage mis sur les émotions, à grand renfort d'illustrations issues du film d'animation et de dessins au lavis. Le petit défaut également de ce "livre du film", c'est que l'on a souvent l'impression que les épisodes se succèdent sans véritable transition. Mais l'album est dans son ensemble agréable à lire - davantage certainement quand on a vu le film et que l'on souhaite en prolonger le plaisir.