mercredi 3 juin 2020

"Esperluette" d'Anne Vanal

Chronique du blog Livres à profusion


C’est un courrier à l’absent, un courrier qui a été très difficile à écrire et qui a pris des années. Comment des vies peuvent basculer par plusieurs mauvaises décisions prises ou parce qu’il n’y a pas eu de décisions, d’échanges constructif qui auraient permis au drame de ne pas survenir.

Est-ce une lettre d’excuses ? Pas pour moi. Une lettre de remords, de culpabilité ? Oui, on pourrait le concevoir. Une lettre qui permet de tourner la page ? Non car ce drame restera toujours ancré. Une lettre pour continuer à vivre ? Oui. Vivre enfin après avoir survécu !

Cette lettre est pour Jordan. Que lui est-il arrivé ? Elle seule est restée. Ils étaient de très jeunes enfants quand ils se sont rencontrés. A l’école, ils étaient toujours ensemble. Elle l’a aidé car elle avait plus de facilités scolaires. Ils étaient deux, rien que deux. Ils ont également fait les 400 coups ensemble. Cela aurait pu ne pas prêter à conséquence. Cela commence à changer quand ils intègrent le collège. Et ensuite ce sera le lycée. Elle continue à aller à l’école. Mais lui, que fait-il pendant ce temps-là ? Ils se voient beaucoup moins et elle n’a pas vu certains signes, elle n’a pas osé parler à son meilleur ami ? Est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Elle est entraînée, parce qu’elle l’a voulu, dans une spirale, on doit bien le dire, de délinquance. Et arrive l’événement qui va changer leur vie. Elle n’a pas su dire non à Jordan mais c’est elle qui a pris les autres décisions avec un très grand sang-froid ou parce qu’elle était choquée par ce qu’elle a vécu. Je ne saurais le dire. En tous les cas, elle a besoin d’écrire à l’absent pour tenter de continue rsa vie, sans cette fuite en avant. Elle raconte à l’absent tout ce qui s’est passé après, surtout pour elle.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire